Plus de 4 mois maintenant que BébéCha fait partie de nos vies (mais vous le savez déjà si vous avez lu mon dernier article). Plus de 4 mois, donc, que nos soirées ne sont plus vraiment des soirées. Oui, sauf au début peut-être, dans mes lointains souvenirs, au temps jadis… Quand BébéCha, au début de sa vie, dormait la plupart du temps. En gros, la première semaine quoi !
Puis il y a eu les couchers entre 23h30 et 1h du mat’. Pendant 1 mois environ. Avec un réveil vers 4h et puis vers 8h. Vers 1 mois, elle a supprimé le bib de 4h. Ô joie, ô bonheur, ô délivrance ultime ! Heureusement, les nuits n’ont jamais été réellement un problème. Loin de là. Je remercie encore tous les jours le Ciel de nous avoir donné des bébés qui dorment la nuit (et parfois, je me dis que je ferais mieux de me taire parce que ça va me retomber dessus !)
Ensuite, on a eu les couchers entre 22h30 et 23h30. AVEC en prime/en bonus/en cadeau : les fameux pleurs du soir entre 20h et 22h30…. Oh yeah ! Jeune maman, si tu viens d’accoucher et que tu me lis, saute un paragraphe. Je ne veux pas te décourager.
Si toi aussi, tu connais cette sensation d’avoir envie (au choix, biffez les mentions inutiles) :
1) de te pendre
2) de l’enfermer dans la pièce la plus éloignée de la maison pour ne plus l’entendre hurler
3) de pleurer toutes les larmes de ton corps en solidarité avec ton bébé
4) les propositions 1, 2 et 3 en même temps
… alors bienvenue dans le groupe très exclusif (et pas vraiment recherché) des parents qui se baladent avec un bébé hurleur dans les bras toute la soirée et dont les conversations se résument à : « tu la prends un peu, j’en peux plus là » et « c’est ton tour maintenant. Je vais faire pipi et je la reprends dans 10 minutes. » Soirées glamour, bonsoir !
(endormie, un vrai petit ange…)
J’avais beau savoir que ces pleurs du soir prendraient fin un jour (oui, Poupette était passée par-là aussi, mais on oublie vite ce genre de réjouissances), je n’en voyais pas le bout. Et aux environs de ses 3 mois, comme par magie, finis les pleurs du soir.
Enfin des soirées calmes, rien qu’à nous. Que nenni. Tu te mets le doigt dans l’oeil, Maman ! Tu crois que tu vas retrouver tes soirées, mais non. BébéCha a plus d’un tour dans son sac pour participer comme il se doit à nos soirées en amoureux, une fois que Poupette est couchée (sinon c’est pas drôle). Elle aussi, elle a envie de regarder le dernier épisode d’House Of Cards. Qu’est-ce que tu crois ?!?
Oui, à partir de 3 mois, BébéCha a décidé de se taper l’incruste dans les soirées de ses parents. La bonne nouvelle, c’est que ce n’était plus pour pleurer, juste pour montrer qu’elle était là et qu’elle avait envie de profiter de nous. Impossible de la coucher après son biberon de 19h30. Pleurs, cris, hurlements… qui cessaient une fois qu’on allait la chercher évidemment. Et comme on ne voulait pas la laisser pleurer de peur qu’elle réveille la grande qui devait se lever tôt pour aller à l’école… on passait nos soirées à 3 ! Oh le joli cercle infernal ! Le petit bonus, c’était que la demoiselle tombait de fatigue vers 21h30, mais qu’on ne pouvait pas la coucher juste comme ça. Non non non. Il fallait lui redonner un biberon (dont elle ne buvait que quelques gorgées) pour qu’elle s’écroule dans les bras et qu’on puisse enfin la poser tout doucement dans son lit.
Sauf que… de soirée en soirée, il fallait bercer de plus en plus longtemps BébéCha pour qu’elle soit assez profondément endormie avant de la mettre au lit. Et on avait intérêt à garder les yeux et les oreilles sur le babyphone dans les 15 premières minutes. Car souvent, c’était allers-retours garantis. Bonjour les soirées sympas, rythmées par les « Chéri, mets (encore) Koh-Lanta sur pause, je vais aller la rechercher, hein… ». Autant dire qu’on penchait tous les deux pour la proposition 1 citée ci-dessus.
Mais tout ça, c’était sans compter la détermination de Maman et de Papa. Qui ont décidé, par une belle soirée de fin juin, qu’ils voulaient récupérer leurs soirées ! Il faut dire que les chaudes soirées d’été sur la terrasse et le fait que Poupette soit en vacances nous ont aidés. Plus besoin d’aller coucher Poupette plus tôt, on pouvait donc entamer notre plan d’action avec BébéCha, et la laisser (un peu) pleurer si nécessaire. Oui, je suis une mauvaise mère, je laisse mon bébé pleurer. Mais en l’accompagnant, en la rassurant et en vérifiant que tout va bien (température, rot coincé, couche pleine…). Je considère simplement que quand elle est fatiguée, je dois l’accompagner dans son endormissement, mais que je ne lui rends pas service en la prenant dans les bras et en la berçant indéfiniment. D’autant plus que la coquine s’endort parfaitement toute seule pour les siestes en journée. Sans la moindre contrariété. Donc on savait qu’elle pouvait le faire !
Aujourd’hui, cela fait donc un peu plus d’une semaine que nous sommes sur la bonne voie. On essaie de faire patienter BébéCha jusqu’à 20h pour son dernier bibi. Et après, au dodo. Avec le doudou, un gros bisou et plein de câlins. Mais plus de bercement ou de biberon-pour-s’endormir. Le premier soir, elle a pleuré 20 minutes (on allait la voir toutes les 5 minutes pour la calmer bien sûr). Le deuxième soir, 40 minutes de pleurs avant de s’endormir. Dur dur, mais il fallait tenir bon. D’autant plus qu’une fois endormie, elle passe la nuit jusqu’à 7h30 – 8h… Donc c’est qu’elle en a besoin ! Depuis, c’est de mieux en mieux. On a même eu des soirs sans le moindre pleur. Et à l’heure où je vous écris, ce soir, elle n’a pleuré « que » 10 minutes avant de sombrer.
On tient le bon bout, j’en suis sûre. Je suis fière d’elle, elle devient de plus en plus autonome dans son endormissement. Et nous… on retrouve nos soirées. Enfin, nos quelques minutes de soirée avant que je sombre à mon tour. Héééé oui, vis ma vie de working mum 🙂