« On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille », disait un certain Maxime Le Forestier il y a quelques années. On ne choisit pas non plus sa place dans la famille. Ce n’est pas la première fois que je m’interroge sur cette place de deuxième dans la fratrie que nous avons créée, PapaGirls et moi. Cette place qu’occupe notre Chacha.
Une place que je découvre en même temps qu’elle
Je suis moi-même l’aînée, PapaGirls aussi. Alors cette place de deuxième a le don de nous intriguer et suscite souvent des commentaires issus de nos observations. Près de 3 ans que la Deuz a fait son apparition dans notre famille. Près de 3 ans, donc, qu’on la voit grandir aux côtés de sa grande sœur et qu’on a vu naître et se construire une relation fraternelle qui nous fascine de jour en jour. Cette place de deuxième est vraiment clé dans leur relation. Elle se définit par elle-même et surtout, elle donne sens à la place d’aînée de sa grande sœur. Qui ne serait qu’enfant unique sans elle.
Oui, indépendamment de son caractère, cette quatrième petite personne définit finalement la place qu’a chaque membre au sein de notre famille.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa place de Deuz évolue beaucoup avec le temps !
Elle la prend à bras le corps et l’occupe pleinement, cette position. Elle en joue autant qu’elle en souffre parfois. Elle lui colle à la peau et lui va mieux qu’à personne. Elle sait profiter d’être la plus petite et tirer parti de ce que peut lui apporter sa grande sœur. Tantôt meneuse, tantôt suiveuse. Car être la deuxième, c’est passer facilement les portes que l’aînée a déjà poussées… aller se coucher plus tard – regarder des dessins animés – jouer aux jouets « de grand » – manger des sucettes – zapper la sieste – avoir plein de déguisements de princesse, de couronnes et de barrettes – faire glisser ses doigts sur une tablette – dormir dans un lit de grande…
Mais depuis quelques semaines, ce qu’on expérimente encore plus, c’est la vitesse à laquelle elle grandit au contact de son aînée !
Depuis septembre, l’école joue un rôle considérable, c’est vrai. Mais une fois la grille refermée, elle a auprès d’elle un modèle d’1m08, un peu plus de 15 kg, 5 ans et des poussières. Un modèle qu’elle admire autant qu’elle jalouse. Et qui la tire incontestablement vers le haut ! Le pouvoir de l’imitation joue un rôle tellement important dans les progrès qu’elle fait au quotidien… c’est avec sa grande sœur qu’elle apprend à réciter l’alphabet, à chanter en néerlandais et à compter en anglais, à dessiner, à raconter des histoires… on la surprend même à mieux connaître certaines chansons que sa grande sœur !
Et ce qui est probablement encore plus fort et qui nous fascine chaque jour, c’est que la Prem’s n’a pas conscience de cette formidable influence qu’elle a sur sa sœur. Ce pouvoir magique qui la fait grandir probablement un peu plus vite que si elle était seule. « Juste » un peu plus vite. Mais pas trop quand même ❤
Il est beau ton billet… On sent tout l’amour d’une mère pour ses 2 filles et pour leur relation mais aussi toute l’ambiguïté des relations fraternelles… Ici, c’est pareil, le deuxième est clairement tiré vers le haut, poussé par sa soeur, il profite des privilèges bien plus tôt, et pourtant parfois, il en souffre d’être le petit dernier.
¨Puis, le lendemain, il en profite à mort…
Bref, c’est pas si mal d’être le deuxième et petit dernier.
Virginie
J’aimeAimé par 1 personne
Chaque place a ses avantages et ses inconvénients… je suis l’aînée et j’en ai beaucoup joué (et abusé). Mais parfois c’était difficile aussi. J’ai galéré pour pousser les portes, puis mon frère est passé facilement! C’est bien là toute l’ambiguïté des relations fraternelles, comme tu dis. Chacun doit trouver sa place.
Des bises,
Lau
J’aimeAimé par 1 personne
Très jolis mots posés sur cette éternelle question des places dans une fratrie 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci 🙂 Bisous !
J’aimeAimé par 1 personne
Le positionnement dans la fratrie, sujet qui m’interpelle et qui m’intéresse beaucoup. Quand je vois les traits de caractères principaux de mes enfants, je les retrouve chez les enfants de mes amis aux mêmes places dans la fratrie. Je trouve cela très intriguant et me demande quel rôle joue cette place dans leur développement !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, c’est intriguant en effet. je constate la même chose. Les deuxièmes ont souvent fort caractère, comme s’ils avaient besoin de s’affirmer plus que les aînés. Il y a probablement une étude à faire sur ce thème 🙂
Bisous !
J’aimeJ’aime
J’ai deux enfants et je me pose aussi beaucoup de questions sur la place du second. Tout comme vous , ma femme et moi sommes les ainées. Merci pour cet article.
papa Ratatam
J’aimeAimé par 1 personne
Merci d’être passé par ici et d’avoir laissé un message 🙂 Je n’ai pas souvent des avis de Papas, ça fait plaisir !
J’aimeJ’aime
Super billet, qui me rassure a l’idée d’avoir un deuxieme bébé, j’ai tellement peur de ne pas être capable de lui donner tout ce que je donne déjà a sa soeur, et beaucoup beaucoup de temps aussi qui sera divise par deux. MERCI
J’aimeAimé par 1 personne
Oh, non, rassurez-vous… l’amour se multiplie (le temps, pas, malheureusement… mais la qualité des moments passés avec l’un ou l’autre évolue et se renforce, même s’ils sont moins nombreux!)
Merci pour votre message !
J’aimeJ’aime
❤
J’aimeJ’aime
Tu as bien résumé la place du deuxième, je suis moi-même deuxième mais d’une fratrie de 3. Me concernant ça n’est pas être deuxième que je n’ai pas aimé, c’est la place du milieu 😉 Je suis entièrement d’accord avec toi quand tu dis que l’aîné tire le second vers le haut, les seconds évoluent beaucoup plus vite c’est impressionnant. Je le constate tous les jours chez notre choupette !
J’aimeAimé par 1 personne
3, c’est aussi un nombre qui m’intrigue… et j’ai souvent constaté que la place du milieu pouvait être ingrate ou difficile. Ici on s’arrête à 2, donc on ne saura jamais. Mais en effet, le 2e grandit beaucoup plus vite ! Merci pour ton message 🙂
Bises
J’aimeJ’aime