Est-ce qu’élever le 2e enfant est nécessairement plus « difficile » ?

Je vois déjà des yeux interrogateurs (ou accusateurs)… non, ne vous méprenez pas sur le titre de mon article. Je ne veux pas dire par-là que le deuxième enfant EST nécessairement plus « difficile ». Je vois d’ici les mamans « bienveillantes » m’accusant d’adultisme ou de mauvaise éducation. Mon éducation, mon homme, mes filles et moi-même, nous nous portons plutôt bien, merci.

Non, la question que je me pose aujourd’hui est une vraie question depuis la naissance de la Deuz.

Est-ce son caractère ou sa place dans la famille qui fait que les choses sont souvent plus compliquées avec elle?

Est-ce parce qu’elle est justement la deuxième qu’elle a dû se forger un caractère plus fort, pour « faire sa place », comme on dit ?

Ces questions tournent en moi, encore plus depuis la semaine dernière, où nous étions en vacances en famille, donc ensemble 7 jours/7 et 24h/24. On ne peut pas dire que la Deuz ait été « difficile ». Néanmoins, elle joue un rôle assez révélateur de « baromètre » de la bonne humeur familiale. Quand elle se lève le matin (après des super nuits, je préfère préciser), on sait directement, rien qu’à voir sa petite tête sortir de la couette, quelle sera l’humeur du jour. C’est fou comme chez elle, tout se lit sur son visage au premier regard. Le problème, c’est qu’un matin sur deux (voire 3 sur 4 en ce moment), les grognements, les cris et les pleurs sont là dès le réveil. Elle ne veut que moi, repousse son papa. On ne comprend pas toujours pourquoi. Et on est un peu démunis face à ses « humeurs ».

Et ce n’est pas le pire. Elle peut se réveiller de bonne humeur, mais tout peut être remis en question au moment où un grain de sable vient se caler dans l’engrenage (genre : elle voulait le bol orange et pas le bol bleu. Ô parent, toi-même tu sais !). A partir de ce moment-là, la princesse se transforme en Gremlins et l’humeur joyeuse fait place à la soupe à la grimace. Dans ces moments-là, elle remet tout en question. Elle veut tout, puis ne veut plus rien. Elle n’aime rien. Elle crie, elle pleure, elle se débat. Elle redevient un « bébé » jusqu’à ce que la « crise » passe. Dans ces moments-là, et même si cela ne dure jamais très longtemps finalement, on est encore plus démunis…

Punir, menacer, jouer l’indifférence, être compréhensifs et doux… rien ne fonctionne (en ce moment, le chantage à Saint-Nicolas marche encore assez bien – et OUI, je sais que ce n’est pas bien, que ce n’est pas du tout de l’éducation bienveillante et bla bla bla. Mais au bout d’un moment, on fait comme on peut avec les moyens qu’on a, hein. J’ai jamais prétendu être une mère parfaite et je ne souhaite pas l’être !).

En général, une fois la « crise » passée (et c’est souvent un grain de sable qui inverse le processus pour que tout rendre dans l’ordre), la Deuz redevient la petite fille joyeuse et partante pour tout ce qu’on lui propose.

Tout ceci n’est pas grave, non. Elle est un enfant de 3 ans et demi et je sais que de nombreux parents rencontrent le même genre de situation avec leurs enfants. Là où on navigue un peu à vue, c’est parce que nous n’avons JAMAIS connu cela avec la Prem’s. D’où ma vraie question dans le titre de l’article. Est-ce parce que la Prem’s avait un caractère plus doux OU simplement parce que tout est nécessairement différent avec un deuxième enfant, et que nous ne nous remettons pas (assez) en question par rapport à nos acquis et à nos croyances de parents d’enfant unique ?

Je regarde autour de moi et je constate que dans plusieurs fratries (et ce, quelle que soit la composition de la famille, je précise), le deuxième enfant donne souvent plus de fil à retordre à ses parents que l’aîné. Alors, finalement :

Deuxième : vraie place de choix pour les enfants au caractère trempé ? Qu’en pensez-vous ?

vie-de-maman-deuxieme-enfant

 


6 réflexions sur “Est-ce qu’élever le 2e enfant est nécessairement plus « difficile » ?

  1. Mon expérience me pousse à répondre que ça vient du caractère…ma 2eme était plus difficile sur certains points, et plus faciles sur d’autres…mais globalement les 2 étaient aussi faciles, être la 2eme n’a pas eu pour l’instant d’impact drastique…

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  2. Je n’ai pas de réponse à ta question mais je dois avouer que ma fille correspond très bien à la description de ta deuz et nous sommes également confrontés à des crises que nous n’avions pas connu avec son frère.

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  3. Je n’ai pas deux enfants mais ayant des couples d’amis qui eux sont parents d’une fratrie de deux enfants et selon mon avis extérieur je pense que c’est beaucoup dû au caractère de l’enfant. J’ai deux cas de petits deuxième qui sont vraiment difficiles à gérer pour les parents et deux cas où le petit deuxième est plus facile à vivre et à gérer que leur aîné. Après ça reste mon avis personnel.

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  4. C’est rigolo parce que j’ai presque reconnu ma deuxième dans ta description. (sauf que chez nous, les nuits étaient aussi difficile que les jours)
    Je ne crois pas au caractère inné. Je suis persuadée que les enfants se forgent un caractère en fonction de ce qu’ils vivent. Et dans mon entourage, il semble que le 2ème soit souvent plus aventureux, avec un caractère plus fort.
    Dans mon cas, la 1ère était très calme, très douce. Mais nous avions énormément de temps pour elle. La seconde a du faire sa place, jouer des coudes très tôt pour réclamer un temps que l’ainée n’avait pas besoin de réclamer. Et je pense que son caractère fort vient de là.
    Et pour finir, le 3ème est une bonne pâte (pour l’instant). Mais lui non plus n’a pas vraiment besoin de réclamer de l’attention. En tant que dernier bébé, il a toute notre attention (et avec deux grandes soeurs qui l’adorent!)

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