Quand on a appris l’existence de Poupette, la première question qui s’est posée (le premier problème à régler en réalité) était de lui choisir un mode de garde. Lui choisir, ou plutôt lui trouver ? Car comme de nombreux parents avant nous et encore bien d’autres après, nous allions commencer un long travail de recherche digne d’une fouille archéologique (et j’exagère à peine !).
Dans mon petit village de province paumé au milieu de nulle part , point de crèche communale, non non non. Un projet dans les cartons depuis… ouhlà ma petite dame… au moins 10 ans, mais toujours rien. Nada. Schnol. Tu peux te brosser, petite future maman angoissée.
Dans nos recherches, je me suis donc d’abord tournée vers les crèches privées. De mon village et des villages aux alentours. Le chemin de croix. Parsemé de « ah non, pas de place avant juillet 2022 » (tu as compris que je n’exagérais jamais), « on paie chaque mois, même quand c’est fermé pendant les vacances » (youpie, c’est vrai que j’ai trop la thune et que j’aime payer pour un service non rendu) et « je vous mets sur la liste d’attente, si vous voulez? » (ouais, va voir ailleurs si j’y suis, quoi.)
Pourtant, j’ai toujours trouvé qu’en début de grossesse (quand je dis « toujours », il faut comprendre « 2 fois dans ma vie » hein), c’était vraiment un souci qu’on voulait voir derrière soi. Pour la vivre pleinement, cette grossesse… A peine fabriquée, il fallait déjà trouver comment et où nous allions nous séparer de Poupette. C’est dingue quand on y pense. Profondément injuste et difficile. Mais quelque part, je savais que j’aurais besoin de mon bébé ET de ma vie professionnelle pour être une maman et une femme épanouie. Donc je n’avais pas le choix. J’ai fait part de ma quête à toutes mes amies autour de moi, dans l’espoir d’un miracle… et j’ai bien fait 🙂
L’une de mes amies m’annonce un jour que la gardienne chez qui sa fille va a une place qui se libère en février 2013 – pile dans mon timing ! Une « gardienne » (ou accueillante, si tu préfères)? Un autre mode de garde, tout à fait différent d’une crèche, mais pourquoi pas après tout ? Quand j’étais moi-même un tout petit bébé, j’ai été chez une gardienne, que j’appelais (et que j’appelle toujours affectueusement) ma « Mamou »…
Notre première rencontre avec Kiki (la gardienne de Poupette) a mis un point final à cette quête infernale. Ce serait elle. Avec toute notre confiance et notre respect. Aujourd’hui, 3 ans après l’avoir rencontrée, c’est encore le cas. Kiki joue toujours un grand rôle dans la vie de Poupette.
Avec elle, Poupette a appris à se socialiser, à se faire des amis, à manger seule, à être propre, à chanter… et tellement d’autres choses.
Chez elle, elle s’autonomise et vit sa vie en-dehors de nous.
Hormis peut-être le tout premier jour, je n’ai jamais eu la boule au ventre quand je déposais Poupette le matin chez elle. Je savais que la journée se passerait bien. Toujours. Et je n’ose imaginer le jour où cette page de sa vie (de notre vie !) se tournera dans quelques mois. Même si une nouvelle histoire – à l’école cette fois – a déjà commencé.
Cela a été un véritable déchirement quand j’ai compris que la Deuz’ ne pourrait pas aller chez Kiki. Contrainte horaire. On avait besoin d’un temps plein pour la Deuz’, mais Kiki ne travaille qu’à 4/5e… 2 ans plus tard, nous étions donc repartis dans notre recherche de la perle rare, celle à qui nous allions devoir confier notre deuxième trésor le plus cher.
Et comme pour Poupette et alors que nous commencions à désespérer, un conseil providentiel nous a mis sur la route de Rose-Marie. La même sensation, tout de suite. Le même sentiment de confiance. Chez elle, BébéCha est la petite dernière, chouchoutée, câlinée, entourée. Elle grandit, s’autonomise aussi et lui sourit quand elle la voit le matin. A l’image de sa grande sœur, mais dans un autre cadre, elle s’épanouit et vit sa vie. Je suis convaincue qu’elle continuera à grandir et à s’épanouir au contact de Rose-Marie et que cette dernière occupera une place importante dans sa vie, comme Kiki pour Poupette.
Aujourd’hui, j’avais envie de leur rendre hommage. Elles occupent aussi une place primordiale dans ma vie de maman, me rassurent, me conseillent, m’aident à dédramatiser de nombreuses situations aussi (maman angoissée… on ne se refait pas !).
A Kiki, à Rose-Marie, et à toutes ces femmes qui font un métier merveilleux, mais difficile…et qui me permettent aussi à moi de continuer à exercer le mien.
Merci nos deux anges « gardiennes » 🙂
Et chez toi, c’est une gardienne ou une crèche ? Raconte !

Beau témoignage !
Je suis moi même assistante maternelle ( nounou pour les intimes ! ) à seulement 27 ans dans l’espoir un jour de trouver une place en tant qu’ atsem en école maternelle car titulaire du concours … BREF …
C’est un métier qui demande beaucoup de temps , d’amour et de passion mais je me trouve bien trop jeune pour l’exercer malgré le fait que j’ai moi même 2 enfants . Et puis de rester chez soi … pr ma part cest frustrant !Bravo à toutes les nounous / gardiennes en tout cas !
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Oh oui, c’est un métier que j’admire tellement. Et avec des conditions qui ne sont pas faciles. Je ne sais pas comment ça se passe en France, mais ici en Belgique, elles se battent pour avoir un statut digne de ce nom. Chapeau à toutes celles qui exercent ce métier avec coeur et passion !
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