Deux. D’elles.

D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours vue avec des enfants. Petite déjà, une de mes activités préférées était de jouer à la petite maman avec mes différents poupons, successivement appelés Nicolas (mon bébé chocolat), Benoît (pour mon cousin) et le Baby Born Florent (ça c’était pour le petit frère de ma meilleure copine) qui faisait pipi-caca et qui pleurait de vraies larmes quand on lui pinçait le bras. D’ailleurs, Nicolas, Benoît et Florent sont toujours dans le grenier de mes parents.

Quoi ? Oui vous avez bien lu. Cherchez l’erreur… Nicolas, Benoît, Florent… 3 prénoms, 3 garçons !

Car d’aussi loin que je me souvienne aussi, je me suis toujours vue maman de garçons. Pourquoi ? Aucune idée… Peut-être parce que je n’avais qu’un petit frère… ?

Bref : visiblement, je n’avais aucun don de voyance, c’est évident… 🙂

25 ans plus tard, me voilà maman… de 2 filles. Le pipi-caca est bien réel et mes bébés pleurent de vraies larmes quand on leur pince le bras. Et je n’aurai donc jamais de garçon. Parce que nous n’aurons « que » 2 enfants. Quand et comment sait-on que ce bébé, ce petit là qui vient de naître est le petit dernier ?

Je me suis longtemps posé la question. 2 enfants, c’est parfait… on n’a que 2 mains après tout. On est 2 parents. Il y a 2 places arrière dans la voiture. 2 chambres. Bref, facile. En faire 2, c’est rentrer dans le moule. Oui mais voilà. 2, ça peut aussi être un choix mûrement réfléchi, choisi et pleinement assumé… Certaine ?

Dernier bébé, dernière grossesse, vraiment ?!? Sûr sûr sûr ?

Aujourd’hui je dis OUI. Deux fois OUI. Près de 11 mois après mon 2e accouchement, je le dis et le redis : OUI OUI OUI. Vraiment ! Absolument ! Totalement. C’est mon dernier mot, Jean-Pierre.

J’ai adoré mes grossesses, j’ai vécu 2 merveilleux accouchements (très différents, folkloriquement parlant, mais ça, j’en parlerai peut-être dans un autre article), mais mon cœur et ma vie sont tellement et complètement remplis de l’amour que j’ai pour mes deux enfants. Qu’il n’y aurait pas de place pour un 3e. Je le sais. On le sait. Et quand je regarde grandir BébéCha et que je vois une à une toutes ces étapes qu’elle franchit, je me dis « check » !

  • Première nuit : check
  • Premier jour chez la gardienne : check
  • Première purée/première panade : check
  • Premier sourire : check
  • Première dent : check
  • Première position assise : check
  • Premier rhume : check
  • Première fièvre : check
  • Premier « Mamamama » : check
  • Première colère : check check check

Des moments que je ne revivrai plus, je le sais. Sur lesquels j’ai tourné la page. Définitivement.

Parce que j’en ouvre chaque jour de plus en plus belles.

Des pages que mes filles écrivent au quotidien, me faisant redécouvrir à chaque fois que devenir maman à deux reprises est la plus belle chose qui me soit arrivée !

Des pages qui me font envisager l’avenir en toute confiance et avec le sourire.

Des pages qui promettent tellement !

IMG_0225Donc on en restera là. 2 enfants, 2 filles. Et avec cette décision est venu le « deuil » d’un garçon. Nicolas, Benoît, Florent… resteront à jamais comme des rêves d’enfants dans le grenier de mes parents. Mais finalement, avec le recul, ce « deuil » a duré 3 secondes et demie. On ne s’imaginerait pas une autre composition de famille. Pourtant c’est l’inconnu pour nous (j’ai un frère – PapaGirls a une sœur et un frère). Cette complicité qui naît entre 2 sœurs est un véritable phénomène qui nous tient même parfois éveillés la nuit, PapaGirls et moi (oui, on est un peu maso).

Un monde inconnu,

un lien qui se tisse et qu’on découvre en même temps qu’il se construit.

Qu’on laisse se solidifier au jour le jour.

Qu’on admire. Qu’on soutient. Qu’on adore.

Encore tellement de choses à vivre avec elles !

 Donc elles sont deux. Elles seront deux. Un point, c’est tout.


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